lundi 7 février 2011

Le Label du Lundi #1 : Boys Noize Records


Comme son nom le laisse supposer cet article sera le premier d'une série qui se voudra hebdomadaire, traitant ainsi à cheque fois d'un label différent  et qui fera le point de façon rapide ou plus longue cela dépendant de l'humeur de l'auteur sur les sorties marquantes de celui ci et également sur son actualité. En somme dresser un cv de celui ci et mettre en perspective son implication, son savoir faire, ses échecs marquants et confronter le tout à la dure réalité du monde musical actuel.

Cette première semaine le choix s'imposait à mon sens de lui même, eut égard au nombre impressionnant de sorties de qualité dont nous gratifie le label et son sous label depuis maintenant quelques semaines, j'ai nommé BoysNoizeRecords et sa sous division Trax.

Reprenons les choses au début si vous le voulez bien et ce pour nos amis récemment sortis de cryogénisation et présentons avant tout la tête pensante de l'entreprise sus citée : Alexander Ridha plus connu sous un de ses nombreux pseudonymes Boys Noize. Principal artisan durant la fins des années 2000 de la vague que l'on appellera rapidement electro 2.0 aux côtés de Justice ou encore SebastiAn pour ne citer qu'eux. Auteur de deux albums "Oi Oi Oi" sorti en 2007 et "Power" en 2009 et d'un nombre certain de remixes de qualité mais également de compilations mixées notamment pour Bugged Out ou I Love Techno 2008. Le personnage est désormais connu de tous et nous pouvons laisser de côté son oeuvre musicale pour se concentrer sur sa création, son objet que dis je sa chose qu'est le label BoysNoize Records fondé en 2005 ce que les plus attentifs d'entre vous situent déjà avant la parution même de son premier album. N'importe qui ayant un minimum de connaissances concernant le monde économique musical sent de suite que l'entreprise fut risquée car pour vous donner un ordre d'idée, sortir un label sans même avoir soit même déjà un nom ou tout autre forme de background permettant de vous appuyer sur votre "popularité" équivaut dans les années actuelles à traverser l'autoroute, les yeux bandés à cloche pieds pendant qu'un groupe d'amis vous filment,  sur le papier c'est risqué ça peut faire mal mais notez que si ça passe c'est beau. Et puisque je suis actuellement entrain d'écrire ce billet le fait est que le pari de Alex Ridha fut payant et plus encore.  

A l'origine la création même du label correspond à la volonté de jouir d'une indépendance musicale que seul le fait de créer sa propre structure pouvait assurer, ne pas avoir à remplir d'autres critères que ceux que l'on s'impose est une chose trop rare actuellement quand bien souvent les maisons de disques mettent leur grain de sel avant la parution d'un album afin d'orienter l'objet dans une direction plutôt qu'une autre. Ainsi les premières sorties du label furent principalement des sorties à attribuer à Boys Noize mais plus encore nous pouvons penser que l'entreprise même de Boys Noize Records est en fait le terrain de jeu d'Alex Ridha plus que celui de son alter ego. En effet si la structure même permet de faire naître la machine Boys Noize elle permet également à Alex d'y faire fleurir nombre de ses projets annexes, le garçon étant quasi aussi prolifique que Diplo il s'agit d'observer le nombre de ses projets qui trouvent dans BNR une voie pour éclater que ce soit pour Puzique (son association avec D.I.M), Einzeller ou autres collaborations avec par exemple Erol Alkan. Ainsi le fait de monter un label garanti à la fois à Boys Noize de pouvoir évoluer vers le succès que nous connaissons actuellement de façon sereine et libre mais surtout à Alex Ridha de pouvoir le cas échéant pouvoir diversifier son activité et cela sans avoir à subir aucune autre pression que celle qu'il peut s'infliger à lui même. 

Si la création du label et son émergence sont à imputer directement à Mr Ridha il va de soi que le suite n'est pas une longue aventure solitaire mais que bien des artistes viennent s'y greffer rapidement et avec plus ou moins de réussite et de talent. Nommons pour l'exemple l'ami Housemeister qui est un proche de Boys Noize Records depuis le début ayant sorti à la fois des Ep mais également un album sur ce fameux label, côté noms qui parlent à tout le monde mentionnons les français des Petits Pilous qui sont depuis le début signés dans l'écurie allemande ayant sortis 3 Ep et participes à nombre d'autres en tant que remixeurs, pour continuer sur le côté français de la force nommons Strip Steve et Djedjotronic également qui participent à l'aventure. Si l'on s'ouvre à l'international citons D.I.M, Siriusmo, Shadow Dancers, The Faint et bien sur Erol Alkan. Arrêtons nous également sur l'album Ivory Tower de Chily Gonzales produit par Boys Noize et qui montre que l'électronique classique n'est pas foncièrement exclusive sur le label, album à écouter d'urgence si jamais ce n'était pas déjà fait prouvant encore une fois le talent de l'allemand et du canadien. Bart B More vient également faire un petit bonjour assez sonore avec la bombe atomique Brap.

Il est également important de signaler que depuis peu le label a engendré un petit nouveau à savoir Trax qui a pour mission d'investir le côté techno avec des sorties d'une grande qualité avec jusqu'à maintenant Electric Rescue, Shadow Dancer, Benny Rodriguez, Para One et Strip Steve & Das Glow autant de bombinettes acérées que de sorties on peut dire que l'opération est un succès. Nous pouvons à juste titre féliciter la vision de Alex Ridha qui a parfaitement anticipé et osons le dire quasiment engendré le revival techno-acid qui semble être mot d'ordre de l'année tout d'abord avec sa sortie 1010/Yeah puis récemment avec la compilation Boys Noize présents Super Acid qui remet la 303 au goût du jour avec la crème de la scène actuelle (Brodinsky, Feadz, Krikor & Joakim, Erol Alkan …) amenant une nouvelle forme d'énergie à un style qui n'avait plus occupé le devant de la scène depuis un certain temps. 

Pour résumer l'entreprise BNR est jusqu'à maintenant un succès total et encore une fois à l'heure actuelle garder pérenne et dans le gratin mondial un label est une chose très très compliquée, saluons donc l'effort, le travail et la vision de Alex Ridha qui est le cerveau et bien souvent les muscles de ce système bien huilé et qui a réussi à réunir autour de lui suffisamment de talents de tous horizons pour toucher un public des plus large et s'imposer de fait parmi les labels qu'on suit et qui comptent désormais plus simplement dans le monde de l'électronique mais bien dans celui de la musique.











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1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Linked back friend ;)

20 février 2011 à 13:41  

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